Emmanuel Moire a répondu à vos questions :
Avant son concert au Mans, samedi, le chanteur a accepté une interview à partir de questions posées par les internautes, sur les sites maville.com et ouest-france.fr.
La tournée
Ton souvenir le plus marquant depuis le début de cette première tournée ? (Yveline, Paris)
La tournée a commencé en octobre, mais on a fait quelques dates en juin. A Lille, dans la salle du Splendid, ça a été le déclic. C’est grâce à ce concert que le spectacle a cette gueule aujourd’hui, avec de l’humour, un côté rock et interactif. Lille, c’était un truc très fort. Un super accueil, vraiment une interaction avec le public, les gens debout…
Depuis le début de ta tournée, quelle ville t’a le mieux accueilli ? (Clotilde, Anaïs, Emmanuel)
En dehors de Lille, il y a eu Amiens et Toulouse. Et puis aussi Bar-sur-Aube, dans la banlieue de Troyes. C’est une association qui organisait cette date. C’est dans un coin un peu paumé, et ils ont rempli une salle : 2 200 personnes debout, une ambiance d’enfer.
L’Olympia, c’est pour quand ? (Carole)
(Rires) Je ne sais pas. C’est une scène mythique, mais il n’y a pas de projet pour l’instant.
Dans quel état d’esprit es-tu avant ton premier concert solo dans ta ville natale ? (Sébastien, Le Mans)
Je suis assez excité, mais en même temps, j’appréhende. Il y aura beaucoup de gens que je connais. J’ai envie d’être bien, de partager ce moment avec des gens qui m’ont vu grandir.
Vas-tu refaire une tournée telle que celle-ci, en repassant par la Suisse ? (Catarina, de Sierre, Suisse)
Sur cet album, je ne repasserai pas par les mêmes villes.
Comment vis-tu ta tournée ? (Catarina, de Sierre, Suisse, et Anaïs)
Ça se passe bien, même si c’est fatiguant. Lundi, à Nantes, j’ai pris froid. Il y avait beaucoup de courants d’air dans la salle. Habituellement, on voyage en avion ou en mini-bus. Là, j’ai pris le train. Et la clim, ça ne me réussit vraiment pas. Résultat : j’ai chopé une bronchite. Mais ça va mieux.
Vous êtes passé d’une troupe, telle une famille, à un groupe de musiciens. Quel effet ce changement vous a-t-il procuré ? (Myriam)
Ce n’est pas le même projet, mais il n’y a pas de changement fondamental, sauf qu’on n’est plus cinquante, mais cinq. Ce que j’ai appris, c’est plus les gens s’éclatent ensemble sur scène, plus les gens dans le public le reçoive.
Y aura-t-il des surprises pour la dernière de la tournée à Genlis en mars ? (Catarina, de Sierre, Suisse)
Genlis ne sera sans doute pas la dernière date. D’autres sont encore en train de se programmer. Effectivement, pour la dernière, on a envie de marquer le coup. En concert, je n’hésite pas à sortir deux-trois conneries, je réagis en fonction du public, de ce que je vois. Du coup, à la dernière, je vais sans doute plus me lâcher.
Après la tournée, as-tu des projets ou bien prends-tu un peu de repos ? (Chantal)
C’est sûr. Après, j’aime bien travailler. Je travaille déjà sur la partie créa de mon 2e album.
Christophe Maé, qui était avec toi dans la troupe du Roi Soleil, fait aujourd’hui partie des nouvelles coqueluches de la chanson d’ici.
Qu’est-ce que t’inspire ce succès ? (Marlène, Fillé-sur-Sarthe, et Séverine)
Je ne suis pas fan des comparaisons. Christophe, les gens le connaissent parce qu’il se dévoile. Sur Le Roi Soleil, il a fidélisé les gens comme ça. Il a plus joué sur sa personnalité. Moi, je me cachais derrière mon personnage. Chacun est différent, chacun a son évolution. Encore une fois, c’est quoi le but des comparaisons ?
Christophe Mahé fait des concerts complets, pas toi. Un brin de jalousie ou es-tu content pour lui ? (Séverine Declerck)
Je ne peux qu’être content de voir que ça marche bien pour les gens avec qui j’ai travaillé. Si je ne remplis pas les salles, ce n’est pas grave. Mon but n’est pas d’avoir que des dates complètes sur une première tournée. C’est plus d’être encore là dans dix ans.
Un prochain album plus pop-rock
Prévoyez-vous un DVD de votre tournée, ou un CD live ? (Emilie, Elodie, Myriam)
Non. En revanche, début 2008, on va sortir une réédition de l’album, avec deux nouveaux titres en plus. Il y aura le single Si c’était la vie. Et un inédit sur disque : Un enfant dans mes bras. Ce sont deux titres qu’on a repris en studio, avec les zicos, à partir de ce qu’on faisait en concert. Sur le disque, il y aura aussi des bonus : les clips, le making-of des clips.
Peux-tu nous en dire un peu plus sur la préparation de ton 2e album ? (Pascaline, Ariane, Myriam)
Je vais prendre le temps. Je vais prendre une bonne année de travail. Pour l’instant, il n’y a pas de date de sortie, pas de single prévu. Je suis dans une phase créative, qui durer le temps qu’elle doit durer. Pour l’instant, j’enregistre simplement guitare-voix ou piano-voix, dans un coin. Ensuite, je vais travailler par trois ou quatre sessions d’enregistrement. L’idée, c’est que chaque membre du groupe puisse apporter ses idées. Le batteur peut proposer de changer le rythme, par exemple.
Ton prochain album sera t-il plus pop-rock, comme tes concerts solo ? (Christelle)
Exactement. Le disque sera à l’image du concert que les gens viennent voir. On retrouvera l’énergie, le côté pop-rock.
Un enfant dans mes bras sera-t-il sur le prochain CD ? (Laurence de Lausanne)
Comme je l’ai dit, il sera sur la réédition qui sort début 2008.
Cicatrice, fans, méditation, Boudha
D’où vient la cicatrice que vous avez sous le cou, à droite ? (Emilie)
(Rires) Les gens savent tout ! J’ai eu un petit kyste quand j’étais jeune. Le médecin m’a proposé un moyen de recoller la peau sans mettre des fils, avec une poche de plastique. Normalement, ça se voyait moins. Il s’est trompé. Ça se voit plus.
Après les années passées a jouer Le Roi Soleil, as-tu encore le trac en montant sur scène. Comment le gères-tu ?
J’ai toujours le trac. Avant, ça me prenait trois jours. Maintenant, c’est les cinq dernières minutes avant de monter sur scène qui sont difficiles. Il y a toujours un petit moment où tu as peur, où tu ne veux plus y aller. Mais avec l’expérience, j’ai appris à gérer.
Faites-vous de la méditation pour garder votre calme en toutes circonstances, surtout sur les plateaux télé ? (Chantal, Le Mans)
Je suis beaucoup dans la spiritualité. J’ai ma méditation à moi. Des moments où je déconnecte. Et puis je fais du sport, beaucoup de course à pied. Ça mévite de taper sur les gens (rires).
Quel regard portes-tu sur tes fans ? Comment réagis-tu face aux «hystériques» ? Comment perçois-tu les quelques délires que l’on se fait, style «pandi panda» (il comprendra) ? (Cécilia du Val d’Oise)
Je préfère avoir des fans que ne pas en avoir du tout. Après, les hystériques, je prends du recul. Il faut apprendre à faire avec, on ne peut pas tout contrôler. Ça va tant que ça n’atteint pas ma vie privée.
Serais-tu prêt a travailler avec des fans ? (Victoria Beckham)
Je ne crois pas. Je suis touché par la présence des gens, je crois vachement aux rencontres. Si ça colle avec les gens, tant mieux, mais avec des fans, il faut garder le juste équilibre.
Es-tu superstitieux ? Et as-tu un grigri, un objet fétiche que tu gardes avec toi ? (Edenele de Vendenheim, Alsace)
Non, pas du tout.
Sur scène, pourquoi ne chantes-tu pas La femme qu’il me faut ? L’aurais-tu trouvée ? (Julie, Val d’Oise)
Pour la 2e question, joker. Pour la première, je ne joue pas ce morceau en concert parce qu’en répétition, ça ne sonnait pas comme on voulait, on n’avait pas d’idées. On a mis le morceau de côté et d’autres chansons ont remplacé. Aujourd’hui, on joue seize titres en concert.
Après avoir connu un grand succès avec Le Roi soleil et ensuite avec ton album, tu dois être comblé professionnellement. Que te faudrait-il de plus aujourd’hui pour être parfaitement heureux ? (Frédéric)
Je suis d’un tempérament à profiter de ce que j’ai au jour le jour. Mon bonheur, c’est ce que je vis aujourd’hui. Je suis un artiste comblé. Humainement, c’est pareil. J’ai ma famille, mes amis. Je suis dans une situation équilibrée, je ne ressens pas de manque.
Quelle est la personnalité que tu admires le plus dans le monde (pas nécessairement dans le monde du show-business) ? (Dominique)
Pas facile… Je ne vois pas. Je ne pense pas à une personne en particulier. Mais je suis sensible aux gens sincères et vrais.
Penses-tu qu’aujourd’hui, au niveau de la commnunication, internet fait partie intégrante de ton métier d’artiste, au même titre que les médias comme la télé et la radio ? (Vadovia)
Ça a autant de valeur que la télé ou la radio. Je néglige pas internet, au contraire. Sur mon site Myspace, j’ai plus d’un million de connexions. On a 10000 connexions par jour. On a rempli des salles juste avec des annonces sur internet.
Quel est le plus beau cadeau qu’un ou une fan t’ait offert ? (Caroline, Noyon)
Je suis fan des statues de Boudha. A Lille, pour mon anniversaire, j’ai reçu deux super belles lampes avec un Boudha. Les gens me connaissent de mieux en mieux, ils m’offrent moins de peluches. Les peluches que je reçois, je les offre à des enfants.
Une interview de Victoria Petrosillo rapportait que vous auriez passez vos vacances ensemble, Anne-Laure Girbal, Victoria et vous. Est-ce vrai ? (Emilie)
Oui, j’ai passé quelques jours de vacances chez Victoria, dans sa super baraque, près de Lyon.
Un duo avec l’un des membres de la Troupe du Roi Soleil est-il à prévoir ?
On a chanté ensemble pendant deux ans, chacun a sans doute envie de souffler, mais pourquoi pas ? Moi, je suis ouvert.
Freddy Mercury et Sinclair
Comment t’es venue l’idée d’insérer un extrait d’une chanson de Queen dans l’une de tes chansons. Es-tu fan de ce groupe ? (Stéphanie, Rouen)
J’avais envie de faire une reprise de Queen, mais on n’a pas eu le temps de la monter. Du coup, quand on travaillait sur les morceaux, avec Pierre Jaconelli, le réalisateur de l’album, il a eu l’idée glisser un extrait de Under pressure. Ça dure 20 secondes, dans le titre Si c’était ça la vie. Je suis un fan de Freddy Mercury. Il avait une classe incroyable, un charisme fabuleux. En même temps, beaucoup de fantaisie, de folie, que j’admire.
Quel style de musique écoutais-tu entre 12 et 20 ans ? (Martine)
Au début, j’étais très chanson française : Goldman, Cabrel. Après, j’étais plus Sinclair, dont je suis toujours fan. Sinclair, je me souviens l’avoir vu à l’Oasis, au Mans, quand j’avais 16 ans. Ce concert m’a chamboulé. Je suis sorti de la salle avec la banane, en me disant : « Un jour, je serai sur scène. » Sinon, j’ai aussi été bercé par les classiques, Piaf, Brel, Barbara. Le rock anglo-saxon, c’est venu plus tard, après mes 20 ans. Des groupes comme Coldplay, Radiohead, Keane…
En 1977, aurais-tu été punk ? (Patrick, Le Mans)
Je ne crois pas.