Jeudi 31 janvier 2008
L'heure du bilan
Plutôt qu'un long discours, voici un petit bilan rapide sous forme d'Abécédaire de cette semaine strasbourgeoise.
A comme Anne Marcassus.
20 ans qu'elle est là. Instigatrice avec Jean-Jacques Goldman de la toute première "Tournée d'Enfoirés" en 1989, qui réunissait, outre ce dernier, Johnny Hallyday, Véronique Sanson, Eddy Mitchell et Michel Sardou, elle est depuis devenue incontournable des émissions de variétés à la télévision, au travers de sa société de production DMLS TV.
B comme Blessures.
Une véritable hécatombe au niveau des artistes : à celles de Liane Foly et
Emmanuel Moire, connues avant le début des shows, est venue s'ajouter celle de Kad Merad durant le concert du samedi soir : en faisant le foufou sur "Louxor J'adore", il s'est donné une entorse au genou. Courageusement, il a tenu à terminer le spectacle, alors qu'il était visiblement en grande souffrance. Chapeau à lui !
Il aura eu droit à une attention particulière de la part de l'équipe déco, qui lui aura customisé une béquille à grand renfort de fleurs, et à une chariotte du diable pour pouvoir assurer sa prestation sur "La salsa du démon".
C comme Cigogne.
On peut être certain que celui qui ne connaît pas, dorénavant, la chanson de la Petite Cigogne, est sourd !
Fil conducteur des plateaux de transition de Mimie Mathy, qui aura essayé de la vendre, sans succès, à Patrick Fiori, Pascal Obispo ou Patrick Bruel.
D comme Dix minutes.
Le temps chrono de trajet entre l'hôtel et le Zénith. Ca change de l'heure nécessaire pour rejoindre La Baule l'an dernier !
Bonne surprise à propos des hôtels justement, le Mercure et le Sofitel étant distants de quelques dizaines de mètres seulement et reliés entre eux par une galerie commerciale. Bien pratique pour pouvoir se coucher très rapidement en rentrant le soir.
E comme Ecrans Géants.
Sources de discorde des premiers concerts, car sans caméras ni cadreurs pour les alimenter en images. (voir par ailleurs)
F comme Fou-Rires.
On en aura tout de même eu un paquet, cette année... Celui du siamois Jean-Jacques face à un Kad Merad déchaîné sur le Medley du "secret des chiffres", le samedi soir. Celui de Pascal Obispo le lendemain, face à ce même Kad lors de l'hommage un peu particulier rendu à Francis Cabrel... Sans compter les collectifs, en coulisses, sur les figurations de Pierre Palmade et Marc Lavoine lors du d'ores et déjà culte "Je l'aime à Mourir".
G comme Gamelle.
Celle que s'est payée Jenifer lors de l'ultime concert, au moment d'entrer en scène pour "Argent Trop Cher". Elle aurait pu se faire très, très mal au poignet sur ce coup là, mais seul le micro a finalement encaissé. HS, Il a fallu le changer en direct (presque) ni vu ni connu durant la chanson.
H comme hAbsents.
Bon, c'est naze je sais, mais le A était déjà utilisé. Et on ne pouvais pas ne pas parler des grands absents de cette année. Citons parmi les principaux absents Muriel Robin, Jean-Louis Aubert, Yannick Noah ou encore Calogéro. Et hélas toujours pas de retours d'Alain Souchon ou de Laurent Voulzy.
I comme Icare.
Après les chorégraphies il y a 2 ans, cette édition 2008 aura vu l'apparition des effets spéciaux, avec les envols de Tina Arena et Claire Keim sur "En Apesanteur" et de Gérald de Palmas et Lorie sur "Toi mon amour". Deux séqeunces qui devraient se révéler très impressionantes à l'image.
J comme Jean-Jacques.
Inamovible tour de contrôle du spectacle, il voit tout, entend tout, ne laisse rien passer. Sa discrétion n'a d'égale que sa clairvoyance et son implication. Le boss, tout simplement. Respect.
K comme Kad.
Doté d'un humour des plus corrosifs et d'une capacité d'improvisation à toute épreuve, il aura été le grand animateur des interludes de cette édition 2008, capable d'amener au fou-rire n'importe qui, en coulisses ou sur scène (voir F), et fera face avec un grand courage à une blessure contractée lors d'un concert (voir B).
M comme Musiciens.
Les seuls présents sur scène du début à la fin du specatcle, même s'ils ne sont jamais assez mis en avant. Une troupe talentueuse et aguerrie, capable des rattrapages les plus acrobatiques, et il y en a eu ! Un mélange d'habitués (Guy Delacroix à la basse et direction d'orchestre, Michel-Yves Kochmann et Sébastien Chouard aux guitares, et Laurent Faucheux à la batterie) et de nouveaux venus dans l'équipe (les 3 claviers Ian Aledji, Jean-Luc Léonardon -d'ailleurs je voudrais bien récupérer ma boîte à meuh- et Fréderick Gaillardet)
N comme Nouveaux.
Au nombre de 3 cette année : le comédien Frédéric Diefenthal et les 2 Christophe, Maé et Willem. Tous trois se sont intégrés en douceur et sans heurts, se fondant dans le collectif avec naturel et humilité... Bienvenue à eux !
O comme "On compte sur vous"
Car il ne faut jamais oublier le but premier de ces spectacles : récolter un maximum de fonds afin de permettre aux Restos du Coeur d'aider ceux qui en ont besoin. Ainsi pour chaque CD ou DVD vendu, ce sont 18 repas qui peuvent être distribués. L'an dernier, les 51.000 bénévoles des Restos ont ainsi distribué quotidiennement 700.000 repas.
P comme Public.
Près de 70.000 spectateurs auront assisté aux Secrets des Enfoirés. Un public qui aura tout de même semblé moins chaud qu'à l'accoutumée. Peut-être dû à la taille de la salle et à l'absence d'écrans géants des premiers jours. Ou bien au fait que ce Zénith vient d'être inauguré et qu'il faudra un temps d'acclimatation aux alsaciens avant de ressentir au mieux les grands évènements qui jalonneront la vie de cette enceinte.
Q comme Quebecoise.
Elle avait promis de venir, elle a tenu parole. Malgré un emploi du temps plus que surchargé, Céline Dion a fait un petit détour par Strasbourg, le temps de quelques heures. Arrivée sans savoir ce qu'elle allait devoir interpréter et avec en tout et pour tout 15 minutes pour répéter entre les deux concerts du dimanche, elle aura joué le jeu à fond, sans se poser de questions, n'hésitant pas à endosser les tenues et exécuter les chorégraphies les plus ridicules.
R comme Ratages.
On en aura eu un paquet encore cette année, mais que seraient les Enfoirés sans ces petits ratés qui font tout le charme des spectacles, surtout lors des premières représentation ? Paroles souvent oubliées, mélodies parfois massacrées, mais toujours dans le sourire et la bonne humeur... Je n'aurai pas été en reste avec une grosse galère ayant occasionné des erreurs de découpage sur quelques titres, lors du concert du dimanche après-midi. (voir "Bloody Sunday")
S comme Six kilos.
Ceux perdus entre le début des répétitions et la fin de la série de concerts (du 14 au 28 janvier).
T comme Tournée.
Déjà réclamée par le passé par les artistes, dont la pression s'est faite bien plus intense cette année sitôt le dernier concert terminé. Une idée certes séduisante, mais très complexe à mettre en place (logistique plus importante, besoin d'une implication totale des artistes, répercussions économiques pas forcément aussi grandes qu'avec la formule actuelle). D'autant que pour 2009 et les 20 ans de la première tournée, une grande salle aurait déjà été réservée depuis plus d'un an. Mais pourquoi pas après tout ? Une semaine de tournée avant de terminer par les 7 concerts habituels nous mettraient certes un peu plus sur les rotules mais l'expérience serait très forte à vivre (je n'étais pas de celles de 2000 et 2001, n'étant arrivé qu'à Lille en 2003).
V comme Va et Vient.
C'est une constante, tous les ans on y a le droit. Mais cette année aura été très compliquée à gérer de ce côté là, en grande partie à cause des NRJ Awards qui auront radicalement transformé les distributions et découpages de chansons. Apparemment TF1 a pris conscience de ce problème, et l'an prochain la cérémonie cannoise aura lieu une semaine avant les Enfoirés.
W comme Willem (Christophe).
Un petit nouveau que j'ai déjà eu l'occasion de fréquenter il y a 2 ans sur la Nouvelle Star. Une voix incroyable, et une faculté à se fondre en douceur dans la troupe aura emporté l'adhésion de tous. Il faudra à coup sûr compter sur lui à l'avenir.
X comme Xavier Grosbois.
Parce qu'il fallait trouver un X... L'occasion de lui rendre hommage, à lui et son compère Jean-Michel Laurent, pour la conception des décors, tous plus somptueux les uns que les autres au fil des années. Il ne faut pas oublier non plus les accessoiristes et les costumières, qui contribuent à rendre réalistes et spectaculaires les tableaux proposés...
Y comme Yves Mayet.
Directeur artistique, il abat un travail phénoménal aux côtés d'Anne Marcassus, Alexis Grosbois et Jean-Jacques Goldman. C'est lui qui est en relation directe avec les artistes et leur entourage (managers, maisons de disque), qui doit gérer les petits pépins ou gros caprices, en restant toujours zen et de bonne humeur. Il assure également la distribution et le découpage des chansons, ainsi que la mise au point des plannings de répétitions. Son boulot force le respect.
Z comme Zénith.
Des points forts (la capacité, les équipements), des choses à améliorer (sa desserte, ses parkings, véritables goulots d'étranglement à la sortie), d'autres moins tranchées (son look, aussi laid de jour qu'intéressant de nuit). Le public alsacien aura longtemps attendu une telle salle de spectacle, il l'a enfin !
http://www.introlblog.com/archive-01-2008.html